Quelle est l’histoire de ces animaux qui partagent le visuel des Eurocks cette année ?
Cette série des Animaux magiques est née de mes rencontres avec les communautés indigènes en Amazonie colombienne. Elle s’inspire notamment de la magie et de la diversité du monde chamanique. Pour l’affiche des Eurockéennes, j’ai décidé d’intégrer un jaguar et des colibris car, selon moi, ils incarnent parfaitement la beauté de la nature. Ils sont également porteurs d’énergie, à l’image du public du festival. Cette affiche, c’est un peu ma façon de transposer la richesse symbolique de l’Amazonie dans l’univers du festival.
… Et pourquoi pas un Lion !
C’est amusant car au départ, j’avais effectivement commencé à travailler sur un lion. Je voulais faire référence au symbolisme historique de Belfort. Mais, au fil de la création, j’ai ressenti le besoin de proposer quelque chose de plus personnel, de plus en phase avec ma vision artistique. Le lion ne capturait pas la même essence organique et magique que le jaguar ou le colibri. Dans l’affiche finale, chaque animal peut être interprété de manière unique par les festivaliers.
Quelle est ton histoire avec le festival et quelle place occupe la musique dans ton travail ?
Ma première collaboration avec les Eurockéennes remonte à 2017. J’avais réalisé le poster du projet Colombia Vibra organisé dans le cadre de l’année France-Colombie. C’était une création qui me tenait à coeur, car la musique a toujours joué un rôle dans mon travail. Elle guide ma créativité, notamment lorsque j’écoute du jazz ou de la musique brésilienne. J’ai d’ailleurs également eu l’opportunité de travailler sur des projets de vidéo-mapping avec des musiciens. Cela m’a permis de transcender les frontières entre la musique et l’art visuel afin de créer des expériences immersives pour le public.
Comment les festivaliers peuvent-ils connaître davantage ton travail ?
J’essaye de montrer une bonne partie de mes oeuvres sur mon compte Instagram. J’expose également régulièrement dans des musées et galeries en Europe, comme à Toulouse et Paris en 2017. Pour les fresques murales, c’est encore plus simple : il suffit de se rendre sur place. J’ai déjà eu l’occasion de peindre sur des murs de Paris, Berlin, Rome et récemment sur l’île de la Réunion. J’espère pouvoir venir en juillet aux Eurockéennes pour rencontrer le public du festival.
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